par Heather Bussing

Comment peut-on continuer à avancer lorsqu’on ne sait pas ce qui s’en vient? L’anthropologue en entreprise d’ADP vous recommande d’être d’abord bon avec vous-même, d’établir des liens avec les autres et de trouver des rituels et du réconfort dans les petites choses de la vie quotidienne.

Notre monde a rapidement changé. Aucun de nous n’a de l’expérience lorsqu’il s’agit de faire face à une pandémie. Nous résistons encore à tous les changements et à toutes ces choses qui nous sont inconnues. Nous pouvons nous sentir dépassés, apeurés et tristes. Plusieurs d’entre nous sont tout simplement fatigués.

Comment surmonter cette crise et cette incertitude? Lorsque j’essaie de répondre à des questions importantes de la sorte, je fais appel à Martha Bird, anthropologue en entreprise d’ADP, pour obtenir quelques renseignements et connaître son point de vue.

Q : Lorsque tout semble perturbé, que nos idées sont confuses, que nous sommes distraits et que plus rien n’est « normal », que pouvons-nous faire pour continuer?

MB : Nous avançons tous dans l’inconnu et peu importe ce que nous souhaitons, nous n’avons aucune façon de savoir ce qui arrivera.

Lorsque tout semble fou, il est bon de se rapprocher des petites choses de la vie quotidienne. Nous pouvons retourner aux choses concrètes. Trouvez un rythme dans votre quotidien que vous pouvez recréer. Établissez de petits rituels que vous pouvez répéter tous les jours, à la même heure : prendre un café, faire une promenade, définir des plages horaires pour les travaux et les projets. Utilisez les repas pour donner un rythme à votre journée. Trouvez du temps pour les réflexions personnelles aussi souvent que possible.

Essayer de recréer votre ancien horaire n’est pas réaliste, car vous êtes soudainement responsable de prendre soin des enfants, des animaux, de faire l’école à la maison et la préparation des repas, en plus de tenter de trouver un endroit calme pour participer à une conférence téléphonique.

Si vous établissez des jalons quotidiens, les choses vous sembleront moins chaotiques et vous aurez une meilleure idée de ce à quoi vous attendre. Planifiez votre temps et votre journée de la façon qui vous convient. Cela réduit le stress en restaurant ce que j’appelle « l’impulsion liée à l’organisation des rituels ».

Q : Plusieurs d’entre nous déplorent que les choses ne soient plus les mêmes et s’ennuient de tout ce qu’ils ne peuvent pas faire à l’heure actuelle. Et nous sommes tristes et apeurés lorsque des personnes que nous connaissons contractent une maladie qui met leur vie en danger. Nous sommes inquiets au sujet de ceux que nous connaissons qui ont contracté la COVID-19, et au sujet de nos amis et des membres de notre famille qui travaillent dans le domaine de la santé ou dans les autres services essentiels. Le chagrin semble se trouver partout.

MB : Il l’est. Et le chagrin peut être épuisant. Le repos est donc essentiel.

Lorsque le chagrin se dresse devant vous, comme une montagne, ne regardez pas la paroi rocheuse entière. Trouvez les petites prises au fur et à mesure que vous avancez. Divisez les choses en de très petits mouvements. Ralentissez le rythme.

Vous n’avez pas à éviter ou à surmonter le chagrin. Il s’agit d’une forme d’amour et de souci. Lorsque ma mère est décédée, un ami qui est aumônier dans un centre de soins palliatifs m’a dit : « Le chagrin est de l’amour qui ne sait pas où aller. » Lorsque vous adhérez à cette idée, vous comprenez que vous n’êtes pas seulement triste, mais que votre amour a besoin d’une issue. Parfois, une simple conversation peut nous aider à voir les choses différemment.

Il y a une perte dans tout changement, même dans les changements que nous souhaitons. Ne vous en faites pas. Au lieu de lutter contre celle-ci ou d’essayer de l’effacer le plus rapidement possible, ayez conscience qu’elle fait partie de la situation. Reposez-vous, trouvez une issue pour votre amour, puis avancez en faisant de petits pas.

Q : Notre capacité à créer des liens et à socialiser a changé depuis que nous restons à la maison. Comment pouvons-nous composer avec l’isolement et la solitude?

MB : Nous commençons à comprendre à quel point nous sommes interreliés alors que nous gardons nos distances afin de nous protéger mutuellement. Le fait que nous ne pouvons pas passer de temps dans la même pièce ne signifie pas que nous n’avons pas besoin d’être ensemble.

Les amis et la famille sont nos points d’ancrage. Être en relation est essentiel pour nous aider à retrouver un semblant de normalité. Soyez vulnérable. Parlez de vos sentiments et de ce que vous faites. Tout le monde a de la difficulté avec le changement et ressent de l’anxiété. Savoir que nous ne sommes pas seuls peut être aidant.

Il est aussi bon d’accepter qu’il y a actuellement beaucoup de choses que nous ne pouvons pas contrôler. Consacrer de l’énergie ou du temps à des situations que nous ne pouvons ni changer ni régler peut être exténuant. Apprenez à lâcher prise et à rester dans le moment présent.

Lorsque nous voyons au-delà de nos peurs, nous pouvons alors rire, ressentir de l’amour et de la joie avec nos proches. Il s’agit peut-être d’une crise, mais nous devons aussi communiquer et avoir du plaisir.

Q: Comment pouvons-nous ressentir de la joie et de l’espoir?

Dans les moments difficiles, il existe toujours une possibilité de se voir, et de voir le monde qui nous entoure, différemment. Cela n’a pas à être accablant ni aliénant. Cela peut être inclusif et riche. Cela peut nous pousser à être curieux et à découvrir de nouvelles façons de voir les choses.

Je trouve de l’espoir dans la nature et dans la croyance que nous faisons tous partie de ce monde et de quelque chose de plus grand que nous (et que nos peurs).

Je trouve de la joie lorsque je vois des gestes de compassion et de bonté de gens qui s’aident les uns les autres. Sourire à des étrangers, partager des ressources, être patient et être bon envers soi-même et envers les autres renforcissent les « muscles émotionnels » de compassion. Nous réalisons que nous sommes tous reliés et importants. J’espère que lorsque nous sortirons de cette situation, nous allons comprendre qu’il ne faut pas seulement faire preuve de bonté en situation de crise – et que nous serons mieux disposés à remplir notre rôle d’individu au sein de l’humanité.

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Cet article est paru à l’origine dans SPARK parrainé par ADP.

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