par l’équipe Spark
Le taux élevé de roulement de personnel pèse lourd pour une entreprise. Or de nouvelles recherches d’ADP révèlent par quels moyens les gestionnaires peuvent former des équipes qui incitent les bons employés à demeurer au sein de l’entreprise.
Perdre des employés est plus qu’un inconvénient. Dans le contexte de l’économie de l’information, perdre un employé de longue date, c’est aussi perdre une partie de votre entreprise qu’il peut être difficile de récupérer.
« Le taux élevé de roulement de personnel pèse lourd pour une entreprise », déclare Martha Bird, anthropologue d’entreprise chez ADP. Il génère un certain nombre de pertes vraiment importantes : pertes de savoir organisationnel, de compétences avancées, de productivité et de continuité. »
En janvier 2019, le taux de chômage affichait son plus bas niveau en 43 ans, mais le roulement de personnel atteint actuellement des sommets records. Les entreprises canadiennes connaissent un taux de roulement de personnel moyen de 20 % , et 66 % des employés canadiens cherchent activement du travail.
Comment un employeur peut-il enrayer la vague de roulement de personnel et garder ses précieux employés? Pour le savoir, l’ADP Research Institute a mené un sondage visant à mieux comprendre ce qui incite les travailleurs à demeurer fidèles à leur employeur et quels facteurs contribuent à une expérience de travail des plus satisfaisantes. Le sondage, qui a été mené auprès de 5 330 employés de 3 218 entreprises réparties dans 13 pays, a permis de cerner les besoins essentiels qui favorisent une excellente expérience de travail. Consultez la version intégrale du rapport ici.
D’autres recherches effectuées à la demande d’ADP et élaborées par BrandTrust ont révélé quatre besoins clés : l’employé veut se sentir productif, inspiré et personnellement valorisé, et il désire avoir un sentiment d’appartenance. Votre entreprise, si elle répond à ces quatre besoins fondamentaux, aura de meilleures chances de garder ses bons employés, précise Martha Bird en présentant les résultats de l’étude à la conférence South by Southwest (SXSW®) de 2019 à Austin, au Texas.
Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire. Lorsque l’on examine de plus près la situation des travailleurs dont les besoins fondamentaux ont été comblés, la recherche révèle certaines habitudes clés qu’adopte le gestionnaire efficace.
Premièrement, « le gestionnaire le plus efficace gère son équipe de l’intérieur », explique Martha Bird. Traditionnellement, la hiérarchie interne d’une entreprise obligeait le gestionnaire à gérer les activités depuis une position supérieure ou extérieure de l’équipe. Mais pour que les employés se sentent valorisés et inspirés, le gestionnaire doit absolument faire partie de l’équipe. La porte doit donc toujours être ouverte, tant au sens propre qu’au sens figuré. Il faut aussi agir comme un modèle et parfois mettre les mains à la pâte.
« Un gestionnaire doit être capable de faire lui-même le travail qu’il demande à l’équipe de faire, et peut-être même de le faire mieux », ajoute Mme Bird.
Deuxièmement, un dirigeant efficace trouvera un équilibre entre les forces individuelles et la dynamique de l’équipe. Il faut pour ce faire avoir un côté humain développé et s’en servir pour déterminer les forces de chaque employé, puis tracer son chemin vers la réussite. Les recherches indiquent que dans la plupart des entreprises, le travail le plus productif se fait en équipe; or pour créer une équipe performante, il faut trouver des objectifs communs tout en respectant la façon de faire de chacun.
Selon Mme Bird, « les bonnes manières et la gentillesse sont vraiment de mise; il s’agit d’être bon et honnête ».
Troisièmement, le gestionnaire efficace doit installer des rituels d’équipe. Il peut s’agir de simples dîners d’équipe à intervalles réguliers ou de réunions du lundi matin qui donnent l’occasion à chacun de parler de ses objectifs personnels de la semaine. « Nous devons trouver des façons d’amener les gens à dire : “Je fais partie de l’équipe”, et pour que ce soit possible, il faut de la régularité », dit Martha Bird.
Selon elle, une équipe n’a pas besoin d’être homogène pour être cohésive. En fait, « les équipes sont plus productives lorsqu’il y a des divergences créatives » explique-t-elle. Par ailleurs, la diversité des expériences antérieures et des opinions est essentielle. « Souvent, nous ne sommes pas d’accord, et c’est une bonne chose, car si nous étions tous d’accord, nous aurions tous les mêmes idées », dit Mme Bird, en faisant référence à sa propre équipe.
Mais tous les membres d’une équipe ont un point commun : l’humanité. Et pour créer un milieu de travail que les gens ne veulent pas quitter, il faut toujours reconnaître et honorer l’humanité, selon Mme Bird.
Elle ajoute : « Avez-vous déjà entendu quelqu’un dire : “Ce n’est rien de personnel, c’est professionnel”? En réalité, le travail est personnel. Nous passons beaucoup de temps au travail et nous faisons des sacrifices pour que les choses avancent. Je crois que nous devons absolument le reconnaître et qu’il est tout aussi important que les gestionnaires le reconnaissent. »
Cet article est paru à l’origine dans SPARK Parraîné par ADP.